Par Laurence Neuer
Michel Baldy, accusé d’avoir giflé le photographe, le poursuit en dénonciation calomnieuse devant le tribunal correctionnel.
Un million d’euros. C’est la rançon de « l’humiliation ». Celle que le clochard à la canne à pêche Michel Baldy endure depuis que le photographe François-Marie Banier l’a accusé – faussement d’après Baldy – d’avoir tenu des propos homophobes à son endroit. Un million d’euros, c’est donc la somme que Baldy réclame à Banier sur le fondement du délit de « dénonciation calomnieuse » puni de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
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Il était environ 17 heures ce 2 juillet 2011, lorsque François-Marie Banier immortalisait, en pleine avenue des Champs-Élysées, le portrait de Michel Baldy, clochard de son état, dont la méthode non brevetée mais déjà largement recopiée consiste à solliciter la charité publique en suspendant un gobelet au bout d’une canne à pêche.
« Je marchais tranquillement avec ma canne à pêche accrochée à mon sac à dos lorsqu’un individu s’est mis devant moi et m’a mitraillé avec son appareil photo sans me demander mon autorisation, raconte Baldy. Je l’ai pris pour un touriste et je lui ai dit : Delete the photo, please(effacez les photos, s’il vous plaît). Et il m’a répondu : Ferme ta gueule, clochard ! C’est là que je lui ai mis une petite gifle du bout des doigts de la main gauche, vu que je tenais une cannette de bière à la main droite. C’était un geste réflexe. » Banier se serait alors empressé d’aller quérir l’assistance des agents de la force publique à la station de métro Franklin-Roosevelt.
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