Nicolay Fakiroff

Jouan, Anne

Argent, alcool et somnifères. C’est le cocktail sulfureux de «l’affaire de la riche veuve de Neuilly». Au terme d’un procès surréaliste devant la cour d’appel de Versailles, l’accusation a requis au moins vingt ans contre les deux accusés. Verdict lundi.

A-t-on pendu Libellule après l’avoir fait boire, un soir d’hiver sur sa péniche de Neuilly? Le 30 novembre 2005, Franck Renard Payen et Olivier Eustache ont-ils assassiné la blonde et sportive Dominique Aubry, celle qu’on appelait «Libellule», veuve inconsolable qui laissait avec cette mort un héritage de 14 millions d’euros?

Ce lundi, c’est à ces questions que doit répondre la cour d’appel des assises de Versailles. À l’issue de quinze jours d’une audience abracadabrantesque, les 13 jurés, 8 femmes et 5 hommes, doivent rendre leur verdict. Un crime a-t-il été maquillé en suicide après un dîner qui aurait mal tourné? Le corps a-t-il fait l’objet d’une mise en scène sinistre, dans l’escalier en colimaçon du luxueux bateau? Un «suicide assisté», en somme, un meurtre, pour la partie civile. Un scénario qui aurait pu inspirer Charles Laughton. L’accusation a réclamé au moins vingt ans de prison. Dans son réquisitoire, Benoît Meslin, l’avocat général, n’a pas hésité à dire qu’il trouvait les deux accusés «pas vraiment sympathiques» (sic). Les deux noceurs ont toujours nié. Ils ont été acquittés en mars 2014 au cours d’un premier procès que les journalistes ont appelé «l’affaire de la riche veuve suicidée». Le parquet a fait appel. Aujourd’hui, le casting de la défense est à la hauteur de l’enjeu. Cinq pénalistes talentueux et bagarreurs: Éric Dezeuze, Emmanuelle Kneusé, Nicolay Fakiroff, Julien Fouray et Éric Dupond- Moretti. Pour la partie civile, le frère de Libellule a mandaté Olivier Schnerb et Xavier Perrine.

 

L’article complet : Le Figaro

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